Levés pas trop tard pour avoir le temps de profiter des ruines avant notre train de 15h ! Petit déj, pas de douche car il y a des problèmes d'arrivée d'eau ;-) , direction les ruines d'Ollantaytambo, encore une fois superbes ! Des terrasses, une forteresse, un temple du soleil, une montée jusqu'à un autre lieu sacré, en bas le culte de l'eau, des alpagas... Super visite ! On décide d'aller dans une partie du village plus excentrée pour déjeuner : le marché local et le resto des travailleurs avec un menu à 6 soles (environ 1,60 euro) pour une bonne soupe et un aji de gallina (pomme de terre, riz et poulet avec une sauce à la crème), on se régale... Petit tour sur la place pour regarder les gens passer, dans le village pour aller voir les canaux, les enfants, les chiens, les fleurs, puis descente jusqu'à la gare avec dessert dans la très chic "brasserie" de la gare avec un excellent brownie glace vanille maison et une limonade toute fraîche.

C'est l'heure du départ avec tous les riches touristes qui, comme nous, ont pu se payer l'aller-retour pour Aguas Calientes (compter 100 euros aller-retour par personne...) : train panoramique, boisson et gâteau à la carotte, le grand luxe, avec des paysages incroyables (pas de route carrossable pour aller jusque là-bas, seul le train passe, et les marcheurs...) : des montagnes qui paraissent plus hautes que tout tant l'espace de la "vallée" est restreint, des ruines de passage, des chemins en terre battue, les grands yeux des enfants qui habitent ici et qui nous regardent, nous, les extraterrestres. Un voyage un peu fou d'une heure trente pour arriver dans un des lieux les plus oppressants croisés dans nos voyages, Aguas Calientes, une "ville" sortie de nulle part, encerclée par d'immenses "murs de pierre" (les parois des montagnes), humide, avec une végétation beaucoup plus luxuriante : nous voici dans la selva, aux portes au plutôt au pied du Machu Picchu... Je (Marina) ne me sens pas particulièrement bien ici, minuscule et tellement vulnérable devant cette nature dévorante : de quoi nous remettre à notre modeste place d'humain... La vie grouille pourtant ici, boutiques à touristes et restaurants : une véritable fourmilière (l'humidité, la nuit, la terre, tout y est, et nous sommes perdus au milieu des fourmis !).

Hamburger frites et retour à l'hôtel à 20h, demain réveil à 4h10. Evidemment, nous avons soigneusement inspecté nos lits au cas où les araignées locales soient aussi impressionnantes que les montagnes, mais il n'y a que nous dans la chambre !